Édition 2023
Détours du Monde

Radio Rumeurs du Monde 2022
En écoute ici !Rendez-vous à Chanac
20 ANS DE FESTIVAL
Un mois de transhumance musicale en juillet

Concerts en Transhumance
Du 1er au 27 juillet
En Lozère, 1 mois de fête en transhumance, de spectacle et de rassemblement, de célébration de la musique du monde, de l’autre, de la nature, du respect de la diversité, enrichis et forts de 20 ans de vie associative et collective.
Il y a bien des anniversaires que l’on fête durant un week-end, une semaine, l’été entier !
Hop, nous on commence le 1er juillet et on pose la dernière scène le 27 juillet, pour vous rencontrer et partager nos propositions artistiques sur un temps long, une itinérance que l’on valorise depuis 7 ans, ce qu’on appelle depuis lors notre Transhumance musicale.
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Festival
à Chanac
20, 21 & 22 juillet
C’est un fait mythique, pour nous c’est sûr, pour vous on l’espère : le 3eme week-end de juillet, Détours du Monde s’installe dès le jeudi soir, festoie sur la place du Plô, danse sous sa Tour éclairée et estampillée, hurle les chants d’ici et d’ailleurs à la lune d’été.
Découvrez ici tout le programme, concerts et journées, de ces 3 jours concoctés avec coeur !
En savoir plusHoraires, points de ventes, camping, etc
Les infos pratiquesFestival Détours du Monde
20 ANS DE FESTIVAL
Regard posé par Etienne Huver, grand reporter et Selector Matanza, musicien et ami du festival
Putain 20 ans. Ça trace, ça file. 20 printemps… Printemps qui chantent ou qui déchantent. Des guerres médiatiques en Irak, en Afghanistan, en Syrie, en Ukraine. D’autres oubliées aux 4 coins du monde. des présidents qui défilent et des dictateurs bien cramponnés.
20 années. Une seule et même planète. Un peu plus chaude au fil du temps. Une catastrophe annoncée. Putain 20 ans, ça trace, ça file.
Heureusement, il y a ces rendez-vous qui vous rappellent qu’il y a 20 ans, c’était hier. 20 ans de souvenirs impérissables, sur la place du Plô au coucher du soleil, à l’ombre des étoiles derrière la Tour ou sur le causse au levé du jour. Chanac, la Lozère, comme un carrefour pour des artistes du monde entier : mexicains, maliennes, cubains, algéro-alsacien, angolais, angevins, andalouse, mexicains, toulousains etc. 20 ans que les notes s’échappent un week-end de juillet. De la poésie, du cirque, du théâtre aussi, un week-end de juillet ou plus tard dans l’année quand le climat se fait plus rugueux et que les touristes ont déserté.
20 ans c’est l’âge où l’on s’émancipe et l’événement l’a bien montré, malgré deux années de pandémie : ses organisateurs et organisatrices ont tenu bon, au nom de la musique et des rencontres humaines indispensables à notre survie. Tisser des liens sur scène, dans les rues ou autour des micros de la radio, construire les fraternités de demain c’est ce qui se passe à Chanac à chaque édition. C’est en cela que Détour du Monde est un rendez-vous de résistance, loin de l’optimisme béat ou des injonctions à travailler sur soi pour être positif.
One love, One world comme chantait Marley. Que l’on soit à Chanac, à Ouagadougou ou Fortaleza. A travers les concerts et les rencontres qu’organise le festival, c’est aussi de cela dont il est question chaque année au cœur de la Lozère.
En 2017, Jean Ziegler signait ce même édito. Déjà à l’époque, il rappelait que le festival était un bel exemple de résistance : “à travers la musique, il permet de découvrir l’immense vitalité culturelle des peuples du Sud, les richesses, et les ressources de leurs cultures et que l’événement offre l’occasion d’échanger et débattre sur les problèmes de ce monde, le temps d’un week-end.”
Depuis 20 ans, le festival propose une thématique autour de laquelle les festivalier.es sont invité.es à réfléchir. Des questions de l’alimentation, de la reconnection entre humains, des résistances, les thématiques ont été nombreuses et riches en échanges parfois fertiles.
20 ans plus tard, s’il en est une qui nous touche plus qu’une autre parce que ses enjeux sont dramatiquement inchangés, c’est bien celle de la migration.
Selon l’ONU, plus de 2500 personnes, enfants, femmes et hommes ont disparu en mer Méditerranée en 2022. Depuis 2014, plus de 25000 personnes ont perdu la vie. Les politiques européennes sont les principales responsables de ce massacre. En parallèle, rarement la générosité et la solidarité se sont exprimées avec autant de force que depuis 20 ans. Devant les faillites des États européens, des milliers de personnes financent et sauvent en mer celles et ceux qui ont fuit leur pays, leur ouvrent leur porte, les hébergent, solutionnent leurs problèmes et protègent les demandeur.euses de protection internationale ou sans-papier. Ces actions sont la meilleure preuve que malgré les discours politiques nauséabonds de l’extrême-droite et d’une certaine droite, la solidarité demeure.
Il y a 20 ans, José Bové fauchait des OGM. Le Larzac faisait le tour du monde avec Manu Chao.
Allez chiche, on remet ça pour 20 ans encore ? Comme on le dit là-bas en Centrafrique, au Mali, au Burkina : on est ensemble, toujours !
